La chaleur disponible dans les couches profondes des nappes phréatiques et de la roche offre également un grand potentiel pour alimenter des quartiers entiers avec des énergies renouvelables. L'énergie géothermique peut également être utilisée pour produire de l'électricité. A l'heure actuelle aucune centrale géothermique en France ne produit d'électricité, mais il en existe déjà des centaines dans le monde, réparties dans 29 pays différents dont notamment les USA, l'Allemagne, la France et le Portugal. Dans notre pays, en particulier le bassin de mélasse qui se trouve sous le plateau pourrait offrir un grand potentiel pour le développement de réseaux de chauffage urbain avec des centrales géothermiques. Cependant, le sous-sol n'a pas encore été suffisamment exploré et le risque de manquer la couche d'écoulement de l'eau est relativement élevé. La France aide désormais en partageant les risques d'exploration : elle soutient l'utilisation directe de l'énergie géothermique pour la production d'électricité ou pour la production de chaleur à travers différents outils.
Des fonctionnements simples et profitables
L'énergie extraite du sol peut être utilisée avec différentes techniques pour chauffer, refroidir et produire de l'électricité. La plupart de ces techniques, telles que les sondes géothermiques, les paniers géothermiques et l'utilisation de la chaleur des nappes phréatiques, sont largement utilisées en France. Cependant, des technologies moins utilisées en France, telles que les centrales géothermiques hydrothermales, sont également des systèmes bien établis et éprouvés. Des villes comme Munich et Paris démontrent son caractère pratique. La géothermie basée sur des systèmes stimulés à grande profondeur : géothermie pétrothermique ou EGS, est en revanche encore en développement. Cette technologie a un grand potentiel pour générer de la chaleur et de l'électricité dans pratiquement toutes les conditions géologiques en l’accouplant avec un système de détuilage pour l’isolation. La pompe à chaleur utilise la chaleur de l'air ambiant, du sol : sonde géothermique à une profondeur de 200 à 400 mètres ou capteurs géothermiques horizontaux à une profondeur d'environ 1,5 mètre, d'une nappe phréatique ou d'un plan d'eau superficiel. Cette quantité de chaleur est suffisante pour évaporer un fluide frigorigène liquide qui circule en circuit fermé. Un compresseur comprime la vapeur et avec la pression la température augmente également.